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Caen commentaires récentes :

  • N°26 rue Arcisse de Caumont (Monument historique), solcarluscaen a écrit il y a 18 ans:
    Maison du 16e. L’escalier est abrité dans une tour dont les étage supérieurs reposent sur des trompes caennaises, typique de la région.
  • Galeries Lafayette, solcarluscaen a écrit il y a 18 ans:
    6000 m² sur 5 niveaux
  • N°25 rue Saint-Martin (Monument historique), solcarluscaen a écrit il y a 18 ans:
    Maison du 17ème. Jusqu'au milieu du 18ème, la rue Saint-Martin, située en dehors des murs de la cité, était la seule voie d'accès à la ville de Caen pour les personnes venant du Bessin et de la Bretagne ; ils entraient dans la ville par la porte de Bayeux (ou porte Saint-Martin) qui se trouvait sur la place Saint-Martin actuel(vers le n°9, la rue Pémagnie ayant alors un axe différent). Après la destruction des remparts,l'ouverture de la place Fontette et de la rue Saint-Benoît (actuel rue Guillaume le OCnquérant)entraina une déviation du trafic par ses voies nouvelles et la rue Saint-Martin est aujourd'hui très calme.
  • N°10 rue Bicoquet, solcarluscaen a écrit il y a 18 ans:
    Maison du 17ème siècle
  • Palais de Justice, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Avant l'aménagement de la place Fontette et de la rue Saint-Benoît (rue Guillaume le Conquérant) à la fin des années 1750, la place Saint-Sauveur se finissait en cul-de-sac appelé "le coignet aux brebis". Après la révocation de l'Edit de Nantes en 1685, les huguenots devaient être inhumés nuitamment dans des lieux secrets notamment dans des jardins privés ; ce fut le cas du terrain du sieur Bacon de Brécourt qui est en grande partie occupé aujourd'hui par les tribunaux. La construction du Palais de Justice est une des pièves maîtresse dans les grands travaux d'embellissement de la ville menés par l'intendant Fontette au 18e. Les tribunaux sont construits à la place des anciennes fortifications ; sur la Tour Chastimoine, on bâtit la prison municipale qui fut démolie en 1906 pour permettre le prolongement de la rue Bertauld vers la rue Saint-Manvieu. Le Palais de Justice de Caen, avec sa façade gréco-romaine, est l'un des premiers d'une longue série de tribunaux construits à la fin du 18e et à la fin du 19e. Il s'inscrit ainsi dans la typologie établie par Robert Jacob : alors que la maison de justice médiévale est conçue sur deux niveaux (le carcéral au bas étage, le judiciaire à l'étage noble) et qu'elle s'insère facilement dans le tissu urbain, le palais de justice qui apparait au 16e et s'épanouit à l'âge classique cherche d'une part à séparer la prison des lieux de jugement, d'autre part à se doter d'une image de majesté et d'équilibre par ses dimensions imposantes, sa symétrie et son plan. A partir de 1798, le conseil des bâtiments civils a imposé la généralisation du modèle classique dont le Palais de Justice de Caen peut passer pour un précurseur. Le Palais de Justice a été construit à partir de 1781 par Armand Lefebvre, ingénieur des Ponts et Chaussées. Le bâtiment, construit sur un plan hexagonal, s'ouvre sur la place par un vestibule néo-classique porté par dix colonnes monumentales d'ordre ionique. A la veille de la Révolution, seuls la prison, le bailliage et la cour Royale étaient achevés. Les travaux reprirent en 1809 sous la direction de l'architecte départemental Jean-Baptiste Harou-Romain, mais ne furent terminés que sous la Monarchie de Juillet. La grande salle des audiences est l'œuvre de l’architecte Léon Marcotte en 1866. Seule la Cour d'Appel a conservé la plus grande partie de ses dispositions anciennes et de ses décors, les locaux du Tribunal de Grande Instance ayant été largement modifiés au cours du 20e. Un nouveau palais de justice a été construit sur la place Gambetta en 1996 afin de loger Cour d’Appel, la Cour d'Assises, le Conseil des Prud’hommes et le Tribunal du Commerce ; le Tribunal de Grande Instance est resté. Le bâtiment nécessite une opération de restructuration lourde (défaut de solidité des planchers sur environ 50 % des surfaces du bâtiment et fragilisation des façades). Une importante restructuration du site est donc en projet.
  • Hôtel du Grand-Cerf, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Le quartier Saint-Sauveur fut profondément remanié au 18e ; cependant comme c’est le cas pour l’église du Vieux-Saint-Sauveur, on peut encore trouver derrière les façades classiques des bâtiments remarquables antérieurs aux grandes opérations d’urbanisme. Ainsi au n°10 un manoir du 16e l’Hôtel du Grand Cerf, a été conservé. Les titres de propriété montrent qu’il appartenait en 1591 à Charles et Jacques Saffray, seigneurs de Varaville et d’Épron ; il fut racheté cette année-là par Paul des Essarts, seigneur de Montfiquet. Du côté de la rue, la façade a conservé une fenêtre à croisée de pierre. Le toit est orné de grands animaux sculptés et trois grandes lucarnes à pinacles avec des écussons non blasonnées. Sur la cour, la façade est rythmée par deux tourelles d’époque Louis XIII. En 1999, la Ville de Caen et l'ARIM, association de restauration immobilière, ont transformé cet hôtel en onze logements sociaux allant du T1 (38 m²) au T4 (88 m²).
  • Tour Saint-Julien (Monument historique), Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Cette tour se trouve sur l’ancien mur d’enceinte de Bourg-le-Roi qui séparait la ville de Caen du Faubourg Saint-Julien, non loin de la Porte Saint-Martin (ou de Bayeux), accès unique de la ville par l’ouest (Bretagne, Bessin). Entre le faubourg Saint-Julien et le quartier Saint-Martin, appartenant à Bourg-l’Abbé, la campagne venait jusqu’au pied des remparts protégés par des fossés. Quand on construisit l’église Notre-Dame-de-la-Gloriette sur le Pré des Ebats, le jeu du papegay fut transféré sur le chemin qui longeait les Champs de Saint-Michel jusqu’à l'abbaye d'Ardenne, puis dans les fossés de la ville entre les portes de Bayeux et de Saint-Julien ; on appelait ce lieu le Mail. Au 18e, la ville de Caen entra dans un important processus de modernisation et d’embellissement. Vers 1750-1760, la Porte de Bayeux fut démolie pour créer la place Saint-Martin et, en 1786, on combla les Fossés Saint-Julien pour les aménager en promenade. Après la Révolution, les Dames Ursulines, autrefois installée dans le sud de l'île Saint-Jean, s'établirent dans l’Hôtel Le Marchant (17e) situé rue de la Chaîne (aujourd'hui rue Pasteur). Ses vastes bâtiments, ses cours spacieuses et ses grands jardins protégés par des terrasses élevées (ancien rempart de la ville) devinrent propriété de l'Etat en 1905. En 1910, le couvent fut presque entièrement démoli et l'architecte Jules Oyer construisit un lycée de jeunes filles (aujourd'hui Lycée Pasteur). La Tour Saint-Julien se trouve aujourd'hui dans l'enceinte de ce lycée.
  • Maison des Quatrans, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Dans l’une des rues les plus importantes de la cité, puisqu’elle reliait la porte Saint-Julien à la place Saint-Pierre, la famille des Quatrans, tabellions du roi à Caen, se fit construire un hôtel à la fin du 14e. Fidèle au roi, Thomas Quatrans émigra en 1417 avant la prise de la ville par les troupes anglaises et sa maison fut confisquée et donnée à un chevalier anglais. Elle fut ensuite reconstruite dans la deuxième moitié du 15e. Avec les n°52 et 54 de la rue Saint-Pierre, cette maison est une des rares survivances de l’architecture médiévale civile à Caen. Comme souvent dans la cité ducale, seule la façade (sur mur gouttereau) donnant sur rue est construite en pans de bois pour des raisons essentiellement esthétique Chaque étage est un peu en saillie sur l’étage inférieure. Très sobre dans sa décoration, cette façade a permis un maximum d'ouvertures sur la rue ; les fenêtres furent agrandies au 19e, mais on reconstitua les petites baies lors des restaurations nécessaires après les bombardements de 1944. Pour comprendre cette utilisation purement esthétique du bois, il faut rappeler l’importance de l’extraction de la pierre de Caen au Moyen-âge et donc l’abondance de ce matériau qui limitait singulièrement l’usage du bois dans la construction proprement dite. Beaucoup de maisons de haut rang avaient de telles façades, souvent en pignon comme les n°52 et 54 de la rue Saint-Pierre, mais le corps principal de la maison était en pierre. A l’arrière, on abrita l’escalier dans une tour polygonale surmontée d’une chambre haute rectangulaire reposant sur des trompes caennaises, typique de la région. En 1944, lors des bombardements, les toitures furent soufflées et les maçonneries fortement ébranlées, notamment le pignon sud et la tourelle de l’escalier. En 1945 fut ouverte une instance de classement pour la maison des Quatrans ; il fut définitivement prononcé en 1953. En 1948, l’association syndicale de remembrement émit le vœu que la maison des Quatrans soit déplacée, mais finalement on décida de modifier le tracé de la nouvelle rue de Geôle. En mai 1951, l’entreprise Lefèvre, particulièrement incompétente , fut chargée de la dépose de la partie supérieure de la tourelle d’escalier en vue de sa restauration ; ce travail fut effectué brutalement et la tourelle fut totalement détruite. La chambre haute ne put donc pas être reconstruite. Les projets de reconstruction du quartier bouleversèrent totalement la physionomie du quartier. Jusqu’en 1950, la première phase de la Reconstruction opérait avec un langage architectural qui se prétendait « traditionnel » (utilisation de toitures à fortes pentes construction des immeubles le long des voies) ; mais en 1953, le projet d’Henry Delacroix qui est présenté pour l’ensemble d’immeubles des Quatrans apparut comme le brusque surgissement de formes et de thèmes modernes. Malgré les fortes réticences des Monuments historiques, ce projet fut exécuté. La logique des îlots est totalement pulvérisée : les rues serpentent sous les immeubles et les bâtiments sont à cheval sur plusieurs îlots. Au niveau du sol règne une nappe de constructions basses composées d’un rez-de-chaussée parfois surmonté d’un étage ; au-dessus émergent les volumes des bâtiments de logements, discontinus. Ils sont composés de barres parallèles et d’une tour. On retrouve ainsi dans le quartier des Quatrans bien des caractéristiques des Grands Ensembles (la gestion collective du sol, l’autonomie du projet, la taille, la volonté de loger décemment une population modeste) . Avant 1944, l’hôtel des Quatrans était au cœur d’un quartier dense et faisait partie d’une chaîne d’hôtels particuliers qui s’alignaient le long de la rue de Geôle. Il se retrouve aujourd’hui doublement isolé du fait, d’une part de la démolition vers 1960 des maisons ayant survécu aux bombardements, afin d’élargir la rue de Geôle et de dégager la vue sur le château, et d’autre part, de sa position en retrait du dispositif urbain moderne qui lui tourne le dos, la maison se trouvant ainsi coupée de ce qui tient lieu de cœur du quartier, la place Letellier. En définitive, la maison des Quatrans a donc malheureusement été projetée aux marges du centre-ville. Jusqu’en 1944, l’hôtel a conservé sa fonction d’habitation. En 1945, l’administration des Monuments historiques lança une procédure d’acquisition de cet immeuble et y installa son agence dès 1953. De 1958 à 1960, on dessina le projet du jardin. Il décide alors de le clore, mais en l’entourant d’une grille qui permet de « laisser passer le regard » vers l’intérieur de l’îlot ; c’est une sorte de jardin archéologique où sont entreposées des pierres sculptées récupérées dans les ruines. Par suite de l’extension des missions de la conservation, puis des services de la DRAC, la maison des Quatrans est devenue de plus en plus inadaptée à ses fonctions ; la DRAC a alors déménagé pour intégrer des locaux du Bon-Sauveur, rue Saint-Ouen. La Maison des Quatrans accueille aujourd’hui plusieurs associations culturelles, notamment le Centre d'Art polyphonique de Basse-Normandie.
  • Maison de Malherbe, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Descendant d'une vieille famille caennaise (son père était conseiller au Présidial de Caen), le poète François de Malherbe (1555-1628) n'est pas né dans cette maison contrairement à ce qui est indiqué sur la plaque de la facade. Malherbe la fit en fait construire en 1582 à l'emplacement de l'ancienne maison de famille. A l'origine la maison comptait trois niveaux, dont un dans les combes. La façade est très ordonnée : de bas en haut des baies étroites prolongées par des lucarnes ; de gauche à droite des bandeaux séparant les étages plus une corniche en saillie. Six blasons sont visibles sur la partie haute de la façade : le blason de la famille d'origine et ceux des familles liées par les mariages successifs. Des copies des lucarnes d'origine ont été remontées en 1999 : leurs baies en plein cintre sont flanquées d'ailerons et surmontées chacune d'un fronton avec un cartouche comportant des inscriptions latines en référence à l'histoire de la construction du bâtiment à la fin du 16ème siècle.
  • Collège du Mont (Monument historique), Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Le collège du Mont fut fondé au 15ème siècle par un abbé du Mont-Saint-Michel, d’où son nom. Il fut ensuite occupé sous le nom de "collège Royal-Bourbon" par les Jésuites à partir de 1608-1609 jusqu'en 1762. L’établissement fut alors rattaché à l'Université, puis définitivement fermé en 1803. Les bâtiments furent ensuite utilisés par les services de la Préfecture entre 1806 et 1851. En 1854, le Préfet Tonnet offrit à la Société des antiquaires de Normandie une partie des locaux de l’ancien collège du Mont, que les bureaux de la Préfecture venaient d’évacuer. En 1857, ce même Préfet fit remonter dans la cour la magnifique façade du n°42 de la rue des Capucins (aujourd’hui Caponière) datant du 16e siècle. On y adjoint ensuite un arc provenant de l'ancien Hôtel-Dieu. Le bâtiment formait une cour dans laquelle la rue de Bras finissait en cul-de-sac. En 1944, toute la partie des bâtiments du collège du Mont voisine de la rue Arcisse de Caumont (alors occupée par l’Inspection académique) fut anéantie ; l’aile au fond de la cour qui logeait le musée des Antiquaires échappa miraculeusement au bombardement, mais les fenêtres furent soufflées, les murs ébranlés, le toit à peu près détruit. Le bâtiment sinistré resta longtemps dans un état de semi-abandon, sans toit ni clôtures. Les Services de l’Enregistrement occupèrent un temps des baraquements implantés dans la cour. La remise en état des locaux de la rue de Caumont eut lieu de 1949 à 1951. Au mois de novembre 1956, le prolongement de la rue de Bras à travers l’ancienne cour du Musée rendit nécessaire la dépose de la façade du 16e siècle provenant de la rue Caponière, classée depuis 1927 ; mais alors que les lucarnes devaient être remontées sur un mur aveugle et disgracieux de la place Pierre-Bouchard, elles furent détruites à coup de masse par l’entreprise Lefèvre, suite à une négligence. Aujourd’hui seul subsiste donc l’arc provenant de l’ancien Hôtel-Dieu. En 1963, le musée a quitté le collège du Mont pour l’ancienne collégiale du Sépulcre. C’est la Mairie de Caen qui est propriétaire du bâtiment.
  • CHU de Caen - Site de la Côte de Nacre, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Le CHU de Caen en Normandie occidentale est l'un des immeuble les plus amianté d'europe. L’amiante est présente partout, du sol au plafond, du rez-de-chaussée au dernier étage, côté fac autant que l’hospitalisation et les consultations (blocs opératoires, réanimation, urgences, etc).
  • CHU de Caen - Site de la Côte de Nacre, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    L'hôpital Côte de Nacre est une structure monobloc, construit au début des années 70 et mis en service en 1975 afin de pallier l'inadaptation des locaux de l'hôpital Clemenceau aux nouvelles techniques de soins et d'hébergement. C'est une tour (un monolithe de béton) atteignant les 100 mètres de hauteur, ancré dans le sol à 15 mètres de profondeur et qui domine l'agglomération caennaise de ses 23 étages. Ajourd'hui, fort de 1137 lits et de 4630 professionnels (dont 630 médicaux et 2200 paramédicaux), il contribue au traitement d'une très grande partie des pathologies médicales et chirurgicales par les moyens diagnostiques et thérapeutiques des plus usuels aux plus "pointus" comme les transplantations d'organes. Pour assurer sa mission, l'hôpital Côte de Nacre dispose d'un plateau technique lourd (IRM, scanners, laboratoires...) et d'un potentiel logistique conséquent. Situé sur le plateau Nord de Caen, à proximité du périphérique, ce qui facilite grandement son "irrigation", il est l'établissement hospitalier de référence en Basse-Normandie. Pour assurer la meilleure qualité de soins, et satisfaire les exigences croissantes en matière de sécurité, un vaste plan de modernisation est engagé pour les 10 ans à venir.
  • Promenade Saint-Julien, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    La paroisse Saint-Julien existait avant que la ville ne prit son essor sous Guillaume le Conquérant et portait le nom de Calibourg ; quand la ville fut fortifiée, la paroisse fut partagée en deux ; la majeure partie se retrouva à l’extérieur et forma le Faubourg Saint-Julien relié à la cité par la Porte Saint-Julien ou Porte Vilaine. Entre ce faubourg et le quartier Saint-Martin, appartenant à Bourg-l’Abbé, la campagne venait jusqu’au pied des remparts protégés par des fossés. Quand on construisit l’église Notre-Dame-de-la-Gloriette sur le Pré des Ebats, le jeu du papegay fut transféré sur chemin qui longeait les Champs de Saint-Michel jusqu’à l'abbaye d'Ardenne, puis dans les fossés de la ville entre les portes de Bayeux et de Saint-Julien ; on appelait ce lieu le Mail. Au 18e, la ville de Caen entra dans un important processus de modernisation et d’embellissement. Vers 1750-1760, la Porte de Bayeux fut démolie pour créer la place Saint-Martin et, en 1786, on combla les Fossés Saint-Julien pour les aménager en promenade . En 1798, Victor-Dufour planta les premiers tilleuls et Bénard, jardinier à Vaucelles, ainsi que les “hoquetons” de la ville achevèrent son œuvre en 1803 ; les arbres furent élagués pour la première fois en 1811. Le tracé de ces allées ne suit pas totalement l’enceinte ; à l’est du Couvent des Cordeliers ou des Bénédictines , celle-ci bifurquait en effet vers le sud pour rejoindre le château. A partir de 1838, les exécutions capitales par guillotine se firent sur la place. En 1845, le marché aux chevaux fut transféré de la Place d’Armes aux Fossés Saint-Julien ; on aménagea donc des parcs à chevaux sur la promenade. À de la fin du 19e, la bourgeoisie commença à quitter la vieille ville connue pour son insalubrité et nombre de notables se firent construire des villas dans des quartiers périphériques ; l’ouverture de la ligne ferroviaire de Caen à la Mer en 1875 et la construction de la gare Saint-Martin en 1884 accéléra ce phénomène. L’urbanisation suivit deux axes à partir des Fossés Saint-Julien et de la place Saint-Martin : l’avenue de Bagatelle vers le Jardin des Plantes et l’avenue de Courseulles (actuelle avenue du Canada) vers la gare. Mais entre ces deux avenues, le front bâti restait interrompu. En 1906, une butte de terre qui séparait la place Saint-Martin de la promenade fut arasée et un mur de soutènement fut construit au nord des fossés pour contenir le front abrupt du coteau ; l’effort public dans le secteur, bien qu’important, ne suscita qu’un timide renouveau de l’urbanisation et les Fossés Saint-Julien ne devinrent pas une grande esplanade bourgeoise comme il en existe dans de nombreuses autres villes. En 1906, l’architecte Henri Duguernel se fit construire au n°20 une maison prévue probablement pour son propre usage ; elle est l’un des rares et timides exemples d’essai d’Art Nouveau à Caen. Au sud, le lycée de jeune fille (Lycée Pasteur aujourd’hui) fut construit à la place du Couvent des Ursulines en 1910. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, on creusa des abris anti-aériens sur la promenade ; certaines personnes s’y étant réfugiées pendant le Débarquement furent enterrées vivantes. Le 7 juillet 1944, le Faubourg Saint-Julien fut ravagé par les bombardements. L’église Saint-Julien et le Couvent des Bénédictines notamment furent totalement détruits. En 1945, on installa des baraquements sur les deux côtés des fossés pour loger différents commerces et bureaux. A la place du Couvent des Bénédictines, les Sœurs de la Miséricorde, autrefois installées au sud du quartier Saint-Jean, construisirent une clinique dont l’entrée se fait par le n° 15 des Fossés. L’église Saint-Julien fut laissée à l’état de ruine ; seul un vestige du porche d’entrée nous rappelle son existence. La rue Saint-Julien, autrefois petite voie partant de l’église vers la rue de Geôle, fut remplacée par un grande carrefour routier, prolongeant ainsi visuellement les Fossés Saint-Julien vers la rue de Geôle dont les anciens bâtiments ont subsisté à ce niveau. Le long des Fossés Saint-Julien, une dizaine de tilleuls a été remplacée en 1998 et une deuxième tranche de remplacement d'une dizaine de tilleuls a été effectuée début 2004. Aujourd’hui la Promenade Saint-Julien est malheureusement perçu comme un simple parking ombragé. On peut pourtant y admirer une très belle perspective sur les flèches de l’église Saint-Etienne. Un projet de parking souterrain sous la promenade est à l’étude ; espérons que les édiles en profiteront pour engager une réflexion sur le devenir de l’ensemble de cet espace public.
  • Place de la République, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    En 1679, la grande place prit officiellement le nom de Place Royale et, en 1685, fut ornée d’une statue de Louis XIV. En 1740, elle fut entourée de grilles, plantée de tilleuls et semée de gazon ; et en 1767-1768, les rues entourant la place et les allées la traversant furent pavées. La place était une des adresses les plus prisée des notables . Afin d’assurer la tranquillité de ces derniers, un garde municipal était chargé de déloger les « fainéants, vagabonds et décrotteurs », ce qui n’était pas sans attiser les crispations sociales. La place fut ainsi le théâtre d’une des plus violentes émeutes de l’Ancien Régime à Caen En 1725, le prix du blé ayant triplé en quelques mois, la disette s’installa et des altercations éclatèrent au Tripot (halle au blé, située au 50 rue Saint-Pierre) ; les émeutiers investirent la place Royale et prirent alors pour cible l’Hôtel de Plébois de la Garenne , riche négociant et fermier général de l’abbaye aux Hommes, et l’hôtel de Gosselin de Noyers, lieutenant de police. Du fait de sa taille importante au cœur d’une ville densément peuplé, la place était aussi un lieu de prédilection pour la célébration des cérémonies publiques. Les militaires pouvaient y parader et elle était intégrée dans les cortèges et processions qui sillonnaient régulièrement la cité. Elle était aussi régulièrement occupée par des spectacles forains et on y tirait des feux d’artifice. Lors de ces réjouissances, la concentration de la foule sur la place était si importante que le moindre accident avait des issues dramatiques : 6 morts et 80 blessés furent ainsi décomptés suite à un mouvement de panique provoqué par l’incendie du pas de tir d’un feu d’artifice.
  • Place de la République, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Quand la ville de Caen prit son essor au 11e, elle fut close de murs afin de la défendre des agressions étrangères. Bourg-le-Roi fut protégé par un rempart sous le règne de Guillaume le Conquérant et le quartier Saint-Jean sous le règne de son fils, Robert Courte-Heuse ; ces deux enceintes délimitaient deux ensembles dont le point de contact se faisait sur l’espace compris entre le Pont Saint-Pierre, protégé par le Châtelet, et la Tour Leroy. Bourg-l’Abbé et Bourg-l’Abbesse furent quant à eux fortifiés pendant la guerre de Cent Ans. Jusqu’au 17e, l’urbanisation s’organisa à l’intérieur de ces limites défensives. Mais au 17e, la croissance démographique et l’essor économique que connut la ville sous le règne personnel de Louis XIV obligèrent la cité à repousser ses frontières. La pression démographique contraignit la ville à investir les Petits Prés, prairie délimitée au nord par le cours du Grand Odon , au sud et à l’ouest par celui de la Noë et à l’est par la courtine construite à partir de 1590 pour relier la Porte Saint-Etienne et l’Île de la Cercle, appelée également le Champ de foire . Cette prairie était alors divisée par la chaussée Saint-Jacques allant du Pont Notre-Dame au Pont Saint-Jacques (côté est de la place actuelle) ; on trouvait à l’est de cette voie le Pré Saint-Pierre, nommé ainsi parce qu’il appartenait en grande partie aux prêtres de cette église, et à l’ouest le Pré aux Ebats. Entre 1609 et 1603, la ville abattit des maisons pour transformer en rue une simple venelle servant à conduire les chevaux à l’abreuvoir sur le grand Odon ; cette voie fut appelée rue de la Boucherie (actuelle rue de Strasbourg). En 1626, on construisit un pont sur l’Odon au bout de la rue des Jésuites (actuelle rue Saint-Laurent) ; une des lucarnes de la façade intérieure de la maison située à l’angle des rues Jean-Eudes et Saint-Laurent porte la date de 1624, ce qui est fait sans doute une des plus anciennes adresses du quartier. Cette demeure fut occupée à partir de 1643 par le Père Jean-Eudes qui en fit le siège de sa mission. En 1635-1637, la ville lança une importante opération d’urbanisme consistant à aménager une grande place carrée entourée de maisons construites en pierre de taille sur un alignement déterminé. Cet espace avait l’avantage de combler le vide entre le quartier Saint-Sauveur et le quartier Saint-Jean en offrant par la même occasion une nouvelle voie de circulation pour désengorger le Pont Saint-Pierre. L’espace public ainsi formé fut appelé Place de la Chaussée, en référence à la voie qui la traversait à l’ouest. Entre 1640 et 1680, les maisons s’élevèrent lentement sur les côtés est, nord et sud de la place ; il s’agissait surtout d’hôtels particuliers comme celui construit par Gaspard Daumesnil dans l’angle sud-ouest de la place. Afin de clore définitivement la place, son côté ouest fut attribué à Jean-Eudes en 1658 ; une église, consacrée aux Très Saints Cœurs de Jésus et Marie, fut construite entre 1664 et 1683 et le séminaire des Eudistes fut érigé entre 1691 et 1703. Non loin de la place, sur l’ancien Prés des Ébats, les Jésuites firent construire l’église Sainte-Catherine-des-Arts, l’actuelle Notre-Dame-de-la-Gloriette, entre 1684 et 1689. Vers la même époque, les prêtres de Saint-Pierre donnèrent également en concession les terrains leur appartenant pour lotir les rues du Moulin, de la Fontaine et des Quatre-Vents (rue Pierre-Aimé Lair depuis 1907).
  • Abbaye aux Hommes : boulangerie (Musée d’Initiation à la Nature), Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Vestige de l'enceinte de Bourg-l'Abbé, cette tour s'appelait Tour Puchot (selon Trébutien). Juste derrière ces murailles se trouvent l'ancienne boulangerie de l'Abbaye aux Hommes (17e) et une partie de l’ancienne charreterie. Cet ensemble abrite, depuis 1974, les collections du Musée d’Initiation à la Nature ; des toilettes publiques ont été aménagées au rez-de-chaussée de la tour. Jusqu'aux travaux d'assainissement de 1933-1935, le Grand Odon venant du sud (parallèlement à la rue des Blanchisseries) faisait un brusque coude vers l'est en vis-à-vis de la tour et longeait le mur d'enceinte pour rejoindre un bras de l'Orne, la Noë, juste en amont de la place Saint-Pierre.
  • Abbaye aux Hommes : Palais Ducal (Monument historique), Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    L'abbaye bénédictine Saint-Etienne de Caen, ou Abbaye aux Hommes, fut fondée en 1066 par Guillaume le Conquérant en signe de repentance pour son mariage avec sa cousine Mathilde de Flandre. Riche et puissante, l'abbaye avait juridiction sur le Bourg-l'Abbé et en particulier sur la paroisse Saint-Nicolas ; on peut encore voir la porte monumentale de l’aumônerie de l’abbaye dans ce quartier, au 30 rue Bicoquet. Enclose et fortifiée pendant la guerre de Cent Ans, l'abbaye conserve deux bâtiments médiévaux : le palais ducal (logis des hôtes construit dans la Basse Cour du Monastère) et la salle des Gardes édifiée dans la deuxième moitié du 14e (actuelle salle du Conseil Municipal) ; il reste également quelques traces des enceintes : une tour dans la rue Lebailly et plus encore un long morceau de mur et une tour rue du Carel. Le véritable palais de l'évêque de Castres se situait au sud de l’actuel bâtiment appelé « Palais Ducal » et fut démoli au 19e. L’appellation inexacte et tardive de Palais Ducal désigne en réalité un vaste bâtiment de 47m sur 12, orienté nord-sud, qui a été construit au 14e vraisemblablement pour accueillir les hôtes de marque de l'abbaye. Très dégradé après les Guerres de Religion, il n'était plus alors qu'un "grenier au-dessus d'écuries". Après la Révolution, il servit de magasin aux casernes militaires. A partir de 1840, des travaux furent entrepris afin d'y installer l'Ecole Normale d'instituteurs. Les maisons avoisinantes et l'ancien moulin sur le Petit Odon furent alors détruits. Une chapelle fut construite en 1865 au rez-de-chaussée, mais la salle voûtée fut heureusement conservée. En 1886, l'école normale de filles remplaça celle de garçons puis céda à son tour la place, en 1961, aux services municipaux.
  • Quartier Lorge, ancien monastère de la Visitation, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    La communauté religieuse de la Visitation fondée à Dol s'installèrent rue Caponière en 1632. Chassée par la Révolution, les bâtiments construits à partir de 1636 furent alors transformés en caserne en 1792 pour la 73 ème Brigade de cuirassiers puis le 8 ème Régiment de dragons. En 1835, de vastes écuries, aménagées pour héberger jusqu'à 700 chevaux, furent construites dans les jardins de l'ancien couvent, permettant ainsi à la Cavalerie d'installer un détachement de remonte (dressage des chevaux pour l'Armée) avec service vétérinaire et forge pour les maréchaux-ferrants ; en 1841, la caserne dite de la Visitation devient alors caserne de la Remonte. Puis on lui donne son nom actuel de Quartier Lorge en hommage à Jean Thomas Guillaume de Lorge (général sous la Révolution et l'Empire, né à Caen en 1767 et décédé en 1826, qui s'était particulièrement distingué à Fleurus, Zurich et Marengo). Après la Seconde Guerre Mondiale et l'abandon de l'utilisation du cheval pour les besoins de l'Armée, la caserne devient le siège de la Subdivision Militaire du Calvados ; tous les Caennais ayant effectué leur service militaire se souviennent s'y être rendus à chaque permission de longue durée pour faire viser leurs papiers militaires avant de reprendre le train. Le Quartier Lorge accessible depuis la Rue Neuve Bourg l'Abbé abrite toujours plusieurs bâtiments administratifs de l'Armée, mais une partie a été rétrocédé à la Ville de Caen en 2003. Aménagé dans l'ancien mess des officiers, construit en pierre de taille et en ardoises entre 1844 et 1858, le Centre de ressources a pour vocation de proposer à tous les acteurs de la vie associative des informations et des services mutualisés et de devenir ainsi un lieu d'accueil et d'échanges en cœur de ville.
  • Chapelle du Bon-Sauveur, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Fondée sur la rive droite dans la première partie du 18e, la communauté religieuse des "Filles du Bon Sauveur" avaient la charge des femmes "débauchées" que la police faisait arrêtées, puis elles commençèrent à accueillir des femmes aliénées. Dispersées par la Révolution, elles purent se réunir à nouveau dans l'ancien couvent des Capucins fondé à la fin du 16e (une portion de la rue Caponière s'appelait jadis rue des Capucins). L'église des Capucins fut construit en 1634-1635. Les dispositions intérieures en ont été modifiées pour l'usage de la communauté des Filles du Bon Sauveur. En 1869, la chapelle fut allongée vers l'est et on éleva un clocher en charpente revêtu d'ardoises. Perpendiculairement à la chapelle, Charles Auvray construisit un long batiment à la fin du 19e-debut 20e. La façade de la chapelle sur la cour d'honneur date de 1956. Au nord-est, se trouve une cour carrée, sur trois côté de laquelle existe encore l'ancien cloître des moines. Au milieu de la cour, une citerne date également de l'époque des Capucins Le vaste enclos institutionnel situé dans l’ancien faubourg de la rue Caponnière offre d’importantes opportunités depuis le départ de la Congrégation des religieuses. Il a permis d’accueillir la Direction départementale des affaires culturelles ainsi que des activités du Centre hospitalier spécialisé. D’autres projets s’élaborent. La Maison des Etats-Unis devrait s’y implanter ainsi qu’une antenne de l’Université du Texas pour l’accueil d’étudiants, de chercheurs et d’entreprises américains. Le conseil régional souhaite acquérir la Chapelle pour y installer l’orchestre régional de Basse-Normandie. Le Conseil général prépare la création d’un hôtel maternel destiné à recevoir des familles mono-parentales.
  • Eglise Saint-Ouen-de-Villers (Monument historique), Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Cette église est connue sous le nom de Saint-Barthélémy, Saint-Ouen-sur-Odon ou plus souvent Saint-Ouen-de-Villers. Elle se compose d'une nef avec collatéral ; d'un intertransept communiquant de chaque côté, par une arcade, à une chapelle latérale ornée d'une croisée. Sous le porche, est incrustée dans la muraille la pierre tombale d'un prêtre représenté revêtu de ses habits sacerdotaux (l'épitaphe indique qu'elle date de 1631). Trébutien rapporte qu'il y avait sur la paroisse de Saint-Ouen un fief appelé "Pend-Larron" ; son possesseur était tenu de fournir un bourreau à la justice de Caen lorqu'elle en avait besoin. En 1366, après un long procès devant l'Echiquier entre le procureur du baillage de Caen et les moines de Saint-Etienne, possesseur du fief, le roi déchargea les moines d'une telle obligation moyennant une rente versée au domaine de la vicomté de Caen.