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Caen commentaires récentes :

  • Ancienne Chambre de Commerce et d'Industrie de Caen, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Après la destruction de l'Hôtel d'Escoville en 1944, un nouveau bâtiment est construit à partir de 1953 pour installer la chambre de commerce. Le projet est mené par les architectes Laloue et Morizet. Les sculpteurs Pellerin et Charles-Emile Pinson réalisent quatre allégories en creux, sur la façade, représentant le commerce, l'industrie, l'agriculture et la pêche. L'escalier monumental du hall est réalisé à partir d'une structure métallique avec limon en tôle de section carrée. La cage est éclairée par des dalles de verre. Le revêtement des parois est en dalettes de marbre gris éclaté. Raymond Subes signe l’escalier d’honneur, un ouvrage d'art à lame d'acier, suspendu et en forme de point d'interrogation. En 2002, la CCI a déménagé pour de nouveaux locaux à Saint-Contest. Fin 2002-début 2003, Bouygues immobiliers rachète les locaux afin d’y aménager commerces et bureaux. Avant que le bâtiment ne soit classé, le groupe s’empresse de détruire le grand escalier dont tout le monde s'accordait à reconnaître la valeur historique et artistique, y compris les Architectes des Bâtiments de France. Finalement le projet commercial initial, intitulé Grand-Angle, a été officiellement abandonné faute de candidat ; en mars 2005, Bouygues Immobilier a décidé de revendre le bâtiment brut. Il est racheté par la SCI Laurent-Maric, rassemblement de commerçants, qui décide d’installer dans le bâtiment un hôtel de luxe quatre étoiles de 44 chambres et un restaurant d'un standing équivalent. En mars 2006, la Commission départementale d'équipement commercial a autorisé le projet. Mais en août 2007, celui-ci a été à nouveau abandonné.
  • Hôtel de la Préfecture de région Basse-Normandie et du département du Calvados, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Les premiers préfets installés à Caen ne disposaient pas du confort d'une préfecture décente. Quand le lycée d'Etat s'installa dans l'Abbaye aux Hommes en 1806, le Préfet Caffarelli transféra les services dans l'ancien collège du Mont et prit résidence dans l'hôtel de Manneville. Cet hôtel était composé de trois corps de bâtiment en fer à cheval, construit sur l'emplacement d'un gibet pour le comte Gosselin de Manneville, ancien maire de Caen, à la fin du 18e. Lorsque Napoléon 1er fit étape à Caen en 1811, il décida de faire construite un édifice plus prestigieux. C'est à l’emplacement de l'hôtel de Mannerville qu’on chargea Jean-Baptiste Harou-Romain de construire l'actuel hôtel de la Préfecture. Plusieurs projets furent successivement présentés. On choisit de construire un édifice composé de trois corps de bâtiments rectangulaires, aux fonctions individualisées, disposés en retour d'équerre autour d'une cour d'honneur. L'aile ouest, dévolue aux appartements et l'aile est, siège des bureaux, convergent vers l'aile nord qui abrite les salons de réception. Ce parti fonctionnel de distribution des espaces intérieurs se retrouve également dans la hiérarchisation des niveaux : pièces de service et locaux administratifs occupent le rez-de-chaussée, tandis qu'appartements et bureaux du préfet sont placés à l'étage. Cette disposition permet de comprendre l'émergence d'un type architectural parfaitement adapté aux nécessités de l'administration préfectorale naissante. Les plans définitifs furent approuvés en mars 1812. Les travaux aussitôt commencés, s’interrompirent dès 1813 pour ne reprendre qu'en 1817. Les services administratifs logeaient toujours dans l'ancien collège du Mont et dans le corps de logis principal de l'hôtel de Manneville. Ces locaux étant devenus trop étroits ou trop vétustes, on décida, en 1817, d'achever le bâtiment préfectoral. Le chantier fut confié à l'architecte départemental Paul Verrolle qui respecta scrupuleusement le projet initial. En 1822, seules les ailes occidentale et septentrionale étaient réalisées ; ils s'élevaient à l'emplacement des communs de l'hôtel de Manneville. Le reste de l’hôtel fut démoli en 1848 et l'aile des bureaux élevée entre 1849 et 1851. En prévision du passage de Napoléon III à Caen, on procéda, en 1857 à certains aménagements : l'architecte départemental Léon Marcotte fut chargé de la réalisation de la galerie et du portail qui ferment la cour au sud. Pour la décoration du portail, flanqué de colonnes rostrales. Il fit appel à Auguste Lechesne, sculpteur caennais qui travaillait au palais du Louvre. L'aménagement intérieur des ailes ouest et nord fut exécuté entre 1822 et 1826, d'après les projets originels de Jean-Baptiste Harou-Romain, mais sous la direction de son fils, Romain Harou-Romain, qui lui avait succédé comme architecte départemental. C'est le style officiel mis à l'honneur par Percier, Fontaine et Berthault qui fut choisi comme le plus approprié au prestige du représentant de l'État dans le département. En effet, si la décoration des appartements privés s'apparente à celle des hôtels parisiens de la même époque, la riche ornementation des quatre pièces de réception en enfilade évoque celle des résidences impériales. Ainsi, le grand salon d'apparat, scandé de colonnes, s'inspire directement de la majestueuse salle de bal du château de Compiègne. À l'inverse, c'est l'esprit archéologique du retour à l'archaïsme hellénique qui présida à la création du vestibule d'honneur, porté par six colonnes d'ordre dorique. En 1857, Marcotte créa également, dans l'aile nord, une grande salle à manger officielle dans un style historiciste issu de la Renaissance française. La préfecture du Calvados, bâtiment particulièrement homogène en dépit d'une construction échelonnée sur un demi-siècle, présente la particularité d'être l'une des rares préfectures françaises créées en même temps que l'institution qu'elle abrite. Elle constitue un important témoignage de l'architecture publique néoclassique en Normandie, mais annonce déjà, par la diversité de ses sources d'inspiration, le triomphe de l'éclectisme.
  • Hôtel de Than, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    L'hôtel de Than fut construit vers 1520-1530 pour Thomas Morel, seigneur de Secqueville et de Than, sur les bords de l’Odon (recouvert en 1860 pour créer le boulevard Saint-Pierre, actuel boulevard Maréchal Leclerc)). Il était organisé autour d’une cour accessible depuis une étroite ruelle partant de la rue Saint-Jean. Il comportait quatre corps de bâtiment ; seul celui qui est parallèle à la rue Saint-Jean, heureusement le plus remarquable, a survécu au bombardement de 1944. Il est surtout remarquable par ses lucarnes, ainsi que par sa décoration marquée par le goût de la fantaisie et du merveilleux propres à la fin du Moyen-âge et de la Renaissance. Il est toutefois à noter que l’influence italienne est beaucoup moins marquée ici qu’à l’hôtel d’Escoville ou qu’à l’hôtel de Mondrainville. A l’angle nord, une petite figure parallèle à l’hôtel d’Escoville s’exhibe en une position jugée « irrespectueuse ». Selon la tradition, il s’agirait d’un pied de nez de l’architecte qui construisit l’hôtel de Than à son homologue qui édifia l’hôtel d’Escoville, jaloux de la réussite de ce dernier. A la Belle-Epoque, l’hôtel de Than fut transformé en brasserie sous le nom de Chandivert. On pouvait alors déambuler dans les jardins de cette brasserie très réputée. En 1931, les établissements Chandivert et le cinéma Majestic firent construire dans le jardin un grand bâtiment Art déco comprenant une brasserie et une salle de cinéma ; ce complexe existe toujours, mais seul le cinéma a persisté (Pathé-Lumière). En 1944, l’hôtel fut incendié ; de la partie classée ne subsistaient plus que les murs calcinés. Les autres ailes étaient également très gravement endommagées. Les lucarnes sur jardin furent également abattues par le génie militaire anglais. En 1946, l’hôtel fut déblayé et étayé. En 1948, Marcel Poutaraud intervint auprès du service du remembrement qui souhaitait faire de la cour un passage public ; il obtint le maintien de l’impasse depuis la rue Saint-Jean, ainsi que le principe de la restauration de l’aile des cuisines. Le mur parallèle à la façade ancienne où se trouvaient les ouvertures murées des anciennes écuries purent aussi être conservé. En revanche, l’aile en retour sur le boulevard Maréchal Leclerc a été remplacée par une grille laissant voir l’hôtel depuis le boulevard. Charles Dorian fut chargé de la restauration de l’hôtel en 1949. L’îlot devint prioritaire en 1950, et une première tranche de travaux fut entreprise en 1951. Les Monuments historiques ne s’occupèrent que des murs extérieurs, des charpentes et menuiseries correspondantes, ainsi que du gros œuvre. Les murs, comme à l’hôtel d’Escoville, furent repris par une structure en béton armé et ne sont plus porteurs ; structurellement, ils s’apparentent désormais aux immeubles de la Reconstruction. De même, les monuments historiques ne furent pas tous restaurés en pierre de Caen dans leur intégralité ; c’est le cas de l’hôtel de Than où une pierre plus dure remplace le matériau d’origine dans les superstructures . Alors que les murs furent réparés en pierre de Caen, les parties hautes en pierre (lucarnes, pinacles, tourelles...), furent restituées en pierre dure ; la différence de couleur entre les deux sortes de pierre est assez sensible. En 1951, le conservateur fit accepter par les services du Remembrement le principe d’un immeuble à deux étages surmontés d’un comble à l’angle du boulevard Maréchal Leclerc et de la rue Saint-Jean ; l’immeuble réalisé ne comporte en fait qu’un étage sur rez-de-chaussée. La restauration se poursuivit lentement au rythme des crédits disponibles, au grand dam des propriétaires. En 1957, la délégation permanente décida de ne pas rétablir en pierre les cinq lucarnes de la façade arrière en partie masquée par la brasserie des années 30. Dans le contexte de la Reconstruction, la possibilité de voir les monuments était en effet une nécessité absolue pour leur restauration. Seules les deux plus proches du boulevard furent donc restitués à l’identique, les trois autres sont en bois et en ardoises. La tourelle de la façade arrière fut diminuée d’un étage. La grille sur le boulevard fut posée en 1965, et on restaura en 1967 le porche du 18e qui donne accès à l’escalier. A partir de 1964, le restaurant reprit son activité. Il fut remplacé par un magasin, avant d’accueillir les services de la compagnie de transport de l’agglomération caennaise. Ces derniers ont quitté les lieux pour la rue de Geôle en 1998 et l’hôtel est désormais un centre de recrutement de la gendarmerie.
  • Hôtel Daumesnil, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Vers 1657-1658, un riche fabricant et marchand de serge, Gaspard Daumesnil , se fit construire un hôtel particulier dans l’angle sud-ouest de la place de la Chaussée. L’hôtel lui coûta 80 000 livres, ce qui représente plus de 22 fois le budget annuel moyen d’une famille noble de l’époque. On lui reprocha de ne pas avoir respecté l’ordonnance échevinale concernant la hauteur des bâtiments et une action en justice lui fut intentée ; après un long procès, il obtint gain de cause devant le Parlement de Normandie. Le bâtiment sur la place s’élève sur quatre niveaux rigoureusement symétriques. Sous les fenêtres du rez-de-chaussée, les soupiraux nous rappellent que l’hôtel est construit sur une cave. Les trois premiers niveaux sont très sobrement décorés ; la façade, simplement ponctuée par des pilastres en très faible sailli, était au 17e plus dépouillée encore qu’aujourd’hui, mais, au 18e, on rajouta les sculptures de style rocaille sur les clés de voûte des arcades du rez-de-chaussée et sur l’appui des fenêtres du 1er étage, ainsi que les balustrades en fer forgé du même style. La majesté de cette façade est rehaussée par le contraste qui est offert par la toiture, rythmée par une série de lucarnes encadrée par deux ailerons ; pour rompre la monotonie, ces lucarnes alternent deux styles, tantôt à œil-de-bœuf et fronton curviligne, tantôt à ouverture rectangulaire et fronton triangulaire. On est également frappé par la taille des souches de cheminées. La façade sur la rue Georges Lebret n’était pas visible avant 1932, date à laquelle on ouvrit cette rue pour construire l’Hôtel des Postes. L’hôtel formait un U et on retrouvait au rez-de-chaussée des deux bâtiments, ouverts par de grandes arcades, les écuries et les remises à carrosse. La cour s’ouvrait ensuite sur de vastes jardins s’étendant jusqu’au bord de la Noë. Grâce à un inventaire de la fin du 18e, on sait que les jardins étaient équipés d’une orangerie, d’une serre chaude et d’une volière. Il est malheureusement difficile de se représenter aujourd’hui la taille de ces jardins depuis que des bâtiments sont venus fermer la cour et que le cours de la Noë a été recouvert en 1862. En 1760, l’intendant Fontette songea à acquérir ce très important hôtel particulier d’époque Louis XIV, en partie remanié au 18e, afin d’y élire domicile avec son administration ; en définitive, l’Hôtel de l’Intendance resta au 44 rue des Carmes . Aujourd’hui il abrite les principaux services administratifs de la Communauté d’agglomération Caen-la-Mer, dont le cabinet du Président, et l’aile sur la rue Georges Lebret est mise à disposition du Tribunal d’Instance par la Mairie de Caen.
  • Poste centrale de Caen, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    En 1932, on ouvrit la rue Georges Lebret et on érigea le nouvel Hôtel des Postes dans un style art déco.
  • Église Notre-Dame-de-la-Gloriette, Solcarlus (invité) a écrit il y a 18 ans:
    Les Jésuites, installés au Collège du Mont depuis 1608, entamèrent la construction de cette église en 1684 sur le Pré aux Ébats jusqu’alors utilisés pour les jeux de papegay ; elle fut consacrée en 1689 sous le nom de Sainte-Catherine-des-Arts. Quand l’ordre des Jésuites fut supprimé en 1763, l’église fut offerte à l’Université qui la loua à un marchand de farine. Devenue propriété du département pendant la Révolution, on s’y réunit plusieurs fois pour les Fêtes décadaires. L’église accueillit du mobilier provenant de plusieurs églises caennaises, notamment un maître-autel provenant de la Trinité. Elle faillit être vendue pour être transformée en salle de spectacle. A partir de 1802, elle fut convertie en église curiale et prit son nom actuel. Aujourd’hui désaffectée, elle accueille des concerts de musique sacrée ; chaque samedi midi, la Maîtrise de Caen s’en sert pour ses répétitions publiques. Cette église est orientée à l’ouest, c'est-à-dire dans le sens inverse des autres églises. Le plan de l’édifice forme un rectangle allongé qu’achève vers l’ouest une abside où s’élève le maître-autel ; l’Assomption sur la voûte de l’abside a été peinte en 1876 par Perrodin. Des tribunes couvrent entièrement les bas-côtés de la nef et les collatéraux du chœur. L’ensemble, très caractéristique des églises jésuites, est l’œuvre du Père André. Dans le croisillon sud du transept se trouve un monument élevé à la mémoire de Jean-Eudes ; les cendres de ce frère furent apportées en 1810 de l’ancienne église des Eudistes. La façade est ornée de deux ordres de colonnes : au niveau inférieur, ordre ionique et, au niveau supérieur, ordre corinthien. Seule la façade était décorée, l’abside donnant alors sur les remparts. Le parvis et la façade sont donc organisés comme un décor de théâtre ; les Jésuites avaient pour habitude d’intégrer le théâtre dans leur enseignement et organisaient chaque année des pièces. Le vide laissé par la destruction de l’ancien séminaire des Eudistes prive malheureusement le parvis de son bel effet de perspective depuis la place de la République ; la vue était autrefois encadrée des deux côtés par les bâtiments de la rue Jean-Eudes et le parvis paraissait être un écrin pour l’église au milieu d’un espace urbain très dense.